L’album Babayaga, illustrée par Rebecca Dautremer permet une exploitation artistique riche. Je suis donc partie d’une lecture offerte, en faisant le choix de ne pas divulguer les illustrations, afin de ne pas brider l’imagination des élèves. La consigne de départ était de s’approprier l’histoire et faire le choix d’une séquence, d’un moment particulièrement marquant. La structure de ce conte permet d’isoler de nombreux épisodes de l’histoire, les péripéties se comptent en grand nombre et sont plutôt évocatrices pour les élèves.
Déroulement de la séance :
1. écoute de l’histoire, lue par l’enseignantes et rappel des événements recensés.
2. choix d’un épisode par élève en veillant à ce que la classe est un panel varié de péripéties.
3. réflexion sur la bande dessinée :
– la BD c’est des vignettes
– la BD c’est des bulles, du texte, des onomatopées
– la BD c’est des symboles, du mouvement…
Élaboration de la planche : disposition des vignettes
Après ce moment d’échanges, j’ai alors proposé aux élèves de rechercher plusieurs façons de disposer les vignettes (entre 3 et 5 par enfants), le but étant d’obtenir des planches variées et originales :
Il a fallu ensuite séquencer l’épisode choisi et donner une chronologie, dessiner les personnages en conservant une même représentation sur chaque vignette. Pour ma part, j’ai imposé un premier travail au crayon à papier et feutre noir, le feutre permettant la mise en relief de certains éléments. Le crayon à papier est un outil riche, on peut colorier puis frotter pour obtenir un léger flou, détailler, appuyer ou survoler pour laisser des traces discrètes.
Mesurer l’écart entre les productions des élèves
Une fois la première esquisse réalisée, j’ai dirigé les élèves vers le travail du mouvement des personnages, des bulles et des onomatopées, de la mise en relief pour donner vie à la planche de bande dessinée.
Deux séances seraient nécessaires, il faut prendre le temps de questionner les élèves sur ce qu’ils veulent montrer et exprimer, les guider pour travailler le détail et éventuellement le texte. (Par manque de temps -remplacement court- j’ai fait le choix de ne pas demander de textes, seulement la transcription de sons et onomatopées)
C’est en fin de séance que nous avons comparé les productions de nos illustrateurs en herbe, d’une part entre eux puis avec l’illustratrice Rebecca Dautremer et les résultats ont été probants. Certains éléments suscitent une même image mentale,, une même couleur , et parfois certains enfants se sont complètement laissés porter par leur imagination (éloignement de l’histoire, apparition de nouveaux personnages…).
En fin de séance, nous nous sommes rendus compte que l’ensemble de épisodes avait été pratiquement répertorié. Nous avons donc obtenu une nouvelle version en image de l’histoire de Babayaga.